vendredi 7 août 2015

Osaka, sa mégalopole et le "tate"


Je découvre cette année l'été nippon, chaud, moite, humide et surtout la grande mégalopole Osaka - Kobe - Kyoto.
En quelques chiffres la mégalopole c'est 2,660 millions d'habitant avec une densité de 11 980 habitant au km2 et un PIB dans c ette région du Keihanshin (Osaka, Kyoto et Kobe) de 240 milliards d'euros, ce qui en fait une des régions les plus productives du monde.
Mais cette mini mégalopole fait partie surtout de la méga mégalopole Tokyo -Osaka - Nagoya qui forme un ruban urbain de 1 300 km de long étiré sur le littoral pacifique. Cet espace concentre plus de 80% des habitants et de la production industrielle du pays. C'est aussi une façade maritime majeure à l'échelle mondiale.


Alors comment ça marche ??
C'est simple, tate (prononcer ta petit arrêt et ensuite te, faire résonner, ça claque). Tate ça veut dire debout, s'élever, donc comme on manque de place, tate partout, tate au dessus, tate en dessous.
Tate au dessus: c'est gratte ciels, terrains de golf aux derniers étages, autoroutes avec autoponts en hauteur, immeubles de 8 étages avec différents types d'activité rez de chaussée, commerce, étages: restaurants et commerce de moindre importance, par ex dentistes, médecins, bureaux, salons de réception et tout en haut karaoké, restaurants, salle de sports avec idéalement une vue sur la ville pour un peu de respiration urbaine.
C'est aussi entre les immeubles de bureaux, d'innombrables jonctions, passerelles, et petits espaces plus ou moins privés, intimistes, à l'abri des regards, des espaces d' entre deux, qui font office de lieu de pause, où on peut s'asseoir, manger. On ne les imagine pas d'en bas, seuls les initiés les connaissent.
Tate en dessous, ce sont les gares (1er lieu de vie des japonais de la mégalopole) et aux principales jonctions et sorties de métro des réseaux souterrains un réseau de galeries marchandes, de restaurants avec une vraie structure de villes (lacis de ruelles de blocs) mais aussi de services divers et variés, le tout dédié à la vie quotidienne de commuter, et à la vie de travail.
Le plus frappant c'est que entre tous les tate il y a des interstices, des espaces, des vides et que tous ces vides là sont comblés ici par un miniparking, là un mini jardin urbain de pots de fleur, une mini bamberouseraie, un local pour ranger les balais et du bazar, in, un terrain de jeu pour enfants.
Comme dirait un certain Francis R. architecte, qui doit lire ce blog, la ville orientale est une ville agglutinante, et tout se colle sans organisation haussmannienne, et ce, depuis des millénaires. Le tout dans un joyeux bric à brac, qui font des villes japonaises un savant mélange de propreté, de rigueur, d'organisation mais aussi de joyeux bazar dans tous ses recoins et arrière de façades.

Voici en images un essai d'illustration. Pour mémo, vous pouvez cliquer sur les photos pour les regarder cela les agrandit.
 

 


 
 
 
 
 
 
Wouhhhh une autoroute qui traverse un immeuble à 10 m de hauteur...autant dire que là je suis devenue otaku des autoroutes suspendues. Otaku celui qui ne vit que pour une passion et se replie sur lui même, par ex fou de travail, fou de manga, de jeux vidéos ou fou de trains au point de n'en faire que des photos, ...
 



















Photo ci dessous, exemple d'otaku des trains qui prennent en photo les trains de la compagnie Hankyu à leur arrivée
 
 
 
 
 
 
 Mini temple shinto dans un espace en hauteur, ouvert sur la rue et les autoroutes suspendues !!
 
 
 Sous les autoponts...
 A 2mn des grands immeubles d'affaire, un mini quartier de rue tout croquignolet...
 
 
 
 
Les seuls endroits de vide sont les rivières et les bord de rivières pour y faire de longues promenades. Les arbres sont les vrais poumons visuels de la mégalopole. 
 
 

 



6 commentaires:

  1. CA fait peur, non ? Comment s'y sent-on ? Pas trop étouffé ?

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  2. CA fait peur, non ? Comment s'y sent-on ? Pas trop étouffé ?

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    1. On ne se sent pas trop étouffé, le plus difficile pour moi c'est surtout les transports, car on passe un temps inimaginable dans les transports, en plus c'est super fatigant car on est debout, à marcher dans des couloirs. Plus je découvre le Japon, plus je me dis qu'une journée de travail d'un japonais des villes c'est vraiment pas une sinécure et je découvre qu'ils ont de fait un mental super puissant pour tout supporter.

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  3. campredon Bompas 098 août 2015 à 09:10

    Avec toutes ces infrastructures....mégaméga.....à devenir otaku...;nous finirons bien par être au taquet.....des secrets des édifications nipponnes....;un coup salariiman, un coup jardinier, un autre coup habitant du quartier....puis promeneur du soir au temple....entrelacés dans ces édifices de béton....de quoi en perdre son latin.....bonne découverte de ces ambiances particulières....A DIZIAT.

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    1. Oui c'est exactement ça côté identité, leurs identités sont changeantes, flottantes (le monde des Ukiyoe) et je pense que cette capacité à passer de l'une à l'autre c'est ce qui leur permet de supporter la vie des villes et la pression de la société.

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  4. Bonjour Marié, nous avons regardé et reregardé les images des multiples mégapoles qui sont tout à fait impressionnantes pour nos yeux de béotiens. Matthieu qui est ici avec son papa et sa maman. Fait déjà unpeu ta te, et ça claque un peu, et en plus doux il fait aussi pa peeee sur 1300 dixièmes de millimètres. (Relativité restreinte). Par ici le restaurant de notre "bout du monde" est â 13 km environ, soit 13000 mètres, ce qui est légèrement inférieur à 1300 km (toujours la relativité même si elle n'est pas restreinte). Bien heureux de voir de voir que tu profites à plein de toutes ces mégas originalités nipponnes. Mégas bizzzzzz

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